Un devoir pour les journalistes : débusquer les fausses images

Le visage supposé d’un ben Laden mort a été diffusé par des télévisions et des sites internet du monde entier. Or c’était un faux. Dès la supercherie démasquée, l’image truquée a été retirée, les responsables des médias concernés se sont expliqués, ou ont présenté des excuses au public. L’épisode, grave d’un point de vue déontologique, révèle à quel point la fonction des journalistes – rechercher et transmettre la vérité – peut être mise à l’épreuve, et abusée.

Peut-on « capturer » un homme ? Oui, mais…

Laurent Ggagbo a-t-il été arrêté, ou capturé ? Les journalistes ont  indifféremment utilisé les deux mots. Ceux de RFI ont la plupart du temps évoqué « l’arrestation » de l’ancien président ivoirien, mais ils ont aussi parlé de « capture ». Ils n’ont pas commis de faute, au regard de la langue française, mais ont, involontairement, choqué certains auditeurs et internautes.

Rapport médiatrice 2010-2011 : Le cas d'école ivoirien

La crise politique en Côte-d’Ivoire a débuté très vite après le second tour de la présidentielle, au début du mois de décembre 2010, et se poursuit aujourd’hui. Elle a suscité de très nombreuses réactions d’auditeurs, et d’internautes, engagés, passionnés, et souvent critiques envers RFI. Beaucoup d’entre eux ont reproché aux journalistes de RFI de prendre parti pour Alassane Ouattara. Après avoir pris le temps de regarder comment ce dossier évoluait, j’ai choisi d’y consacrer mon rapport, tant ce sujet me semble être un cas d’école : comment une radio internationale peut-elle traiter un conflit qui divise profondément un pays, sans courir le risque de la partialité, réelle ou supposée ?

Journalistes : la crise de confiance perdure

 Une moitié environ de français ne croient pas tout ce que disent les journalistes. Cette crise de confiance que vit la profession n’est pas nouvelle. Mais elle tend à s’aggraver. C’est ce que révèle le dernier sondage TNS Sofres pour le journal La Croix, qui publie le 8 février 2011 ce baromètre sur l’état d’esprit des français à l’égard de leurs médias, comme il le fait depuis 1987.

Le devoir d'informer, en Côte d'Ivoire aussi

Dans l’imposante masse de messages qui parviennent à RFI pour commenter les événements politiques en Côte d’Ivoire, plusieurs mettent en cause le travail des journalistes de la radio. Ces auditeurs et internautes leur reprochent de prendre parti en diffusant des informations qui, selon eux, n’auraient pas dû l’être. La médiatrice, dans un esprit d’apaisement et de souci pédagogique, tient à rappeler et expliquer quelques principes professionnels, qui peuvent déranger, mais qui fondent le cœur même du métier de journaliste.  

L'intolérance n'est jamais loin

De très nombreuses personnes, habitant la Région parisienne ou d'autres régions françaises, ont écrit à RFI, et à la médiatrice, pour protester contre la campagne de publicité lancée par la radio. D'autres ont écrit des commentaires, sur ce blog.

Tous ces commentaires ne seront pas publiés. Beaucoup sont redondants. Certains sont insultants, d'autres enfin sont hargneux. Je pense de mon devoir de rendre compte de l'état d'esprit du public. Certainement pas de nourrir l'intolérance et les haines. 

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Un voile qui ne passe pas

La dernière campagne de promotion de RFI à l’adresse de son public français, et notamment d’Ile-de-France, a choqué. Cette campagne est déclinée en quatre photos, représentant une femme portant le niquab, un enfant soldat, un sol craquelé par la sécheresse, et des dirigeants mondiaux réunis lors d’un G20. La femme voilée, apparue sur les bus parisiens et dans certains hebdomadaires, dont Le Point, a suscité étonnement, incompréhension, indignation, et parfois colère.

Le français sur RFI : encore un effort!

La francophonie, linguistique, culturelle, politique, se réchauffe de ses échanges et de sa diversité, depuis ce 22 octobre, à Montreux, en Suisse. Le moment pour la médiatrice de reconnaître, avec de nombreux auditeurs, que RFI blesse parfois cette communauté francophone, en écorchant sa langue. Il lui faut, encore et toujours, faire des efforts pour le bien parler, et le bien écrire français, tellement mieux respectés, par delà nos frontières !

La médiatrice en vacances

A vous tous, qui m’écrivez et me sollicitez régulièrement, ce petit message : je vais être absente trois semaines. N’hésitez pas pour autant à me faire part de vos remarques ou interrogations. Je vous répondrai à mon retour de congés. Merci à tous de votre fidélité, et à très vite.

Brèves réponses à vos questions de l'été

Toujours vigilants, même en été : auditeurs et internautes ont envoyé leurs doléances, ou leurs félicitations – et oui, heureusement il y en a ! – sur le site internet de RFI ou directement à la médiatrice. Pour ne parler que des doléances, c’est le mauvais usage du français par les journalistes qui est, très régulièrement, dénoncé.

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Commentaires non publiés : Les raisons d'un choix

Les internautes reprochent régulièrement à RFI de ne pas publier leur commentaire, en réaction à certains articles du site internet, alors même qu’on les encourage à donner leur opinion. Il peut y avoir des dysfonctionnements, que les équipes de RFI regrettent. Mais il y a surtout des règles qui font que tout ne peut et ne doit pas être mis en ligne.

Petit plaidoyer pour le bien parler français

Les auditeurs et les internautes reprochent assez souvent aux journalistes de RFI de maltraiter la langue française. Leurs remarques sont parfois pertinentes. Parfois moins, mais elles ont le grand mérite de nourrir la réflexion sur l’écriture et le parler journalistiques. A titre d’exemple, je ne résiste pas au plaisir de vous proposer cet échange indirect entre un auditeur et Yvan Amar, qui présente l’émission « la danse des mots » sur RFI.

2009, année meurtrière pour les journalistes

Triste année pour la presse : 110 journalistes du monde entier ont été tués en 2009, dans l’exercice de leur métier. Ce bilan, le plus lourd depuis 2000, a été dressé par l’Institut International de la Presse dans son rapport annuel.

Toumba Diakité sur RFI : questions sur une interview

Le lieutenant guinéen Aboubakar Sidiki Diakité, que l’on appelle communément Toumba Diakité, toujours en fuite, a été interrogé à deux reprises par RFI, ce qui a surpris de nombreux auditeurs. Toumba Diakité se cache depuis le 3 décembre 2009, jour où il a tiré, en le blessant gravement, sur le capitaine Dadis Camara. Comme la première (le 15 décembre 2009), la seconde interview, diffusée le 5 février 2010, a suscité de nombreuses interrogations, qui méritent réponse.

Le rapport de la médiatrice de RFI : 2009, année singulière

Il y a un peu plus d’un an, une nouvelle médiatrice était nommée à RFI, et allait assumer cette noble fonction de porte-parole des auditeurs et des internautes auprès de la direction et de la rédaction de RFI. J’ai ainsi succédé à Loïc Hervouet et à Noël Copin, et j’ai tenté de poursuivre la tâche avec humilité, mais aussi la conviction qu’un médiateur peut jouer un rôle essentiel, au service du public, sans lequel RFI, à l’instar de toutes les entreprises de presse, ne serait rien.
Le bilan de cette médiation, que je vous propose dans ce rapport, n’en est pas moins en demi-teintes, au terme d’une année très particulière dans l’histoire de RFI.

Un code de déontologie pour les journalistes : une idée qui fait son chemin

Un projet de code de déontologie des journalistes vient d’être rédigé par un groupe de « sages », réunis à l’initiative de Bruno Frappat, président d’honneur du groupe Bayard, et président du groupe de travail sur les métiers du journalisme, formé au moment des Etats généraux de la presse, fin 2008. Ainsi, presque un an après ces Etats généraux, l’idée qu’un meilleur respect de la déontologie puisse permettre aux journalistes de retrouver la confiance du public, a fait son chemin. Ce projet de code de déontologie va maintenant être discuté par les partenaires sociaux, les journalistes, les éditeurs. Et demain, rêvons en, il sera annexé à la Convention collective des journalistes, et s’imposera à toute la profession.

En attendant, un texte à faire lire et relire à tous les étudiants en journalisme, à …..leurs aînés, et à leurs employeurs!

Journalisme en perdition? Journalisme en réflexion!

La profession de journaliste est indispensable au bon fonctionnement d’une société démocratique, mais elle est souvent tourmentée, parfois arrogante, toujours narcissique, et par nature fragile, et faillible. L’immense mérite des Assises internationales du journalisme et de l’information, lancées par Jérôme Bouvier, et réunies pour la troisième année consécutive, cette fois à Strasbourg, du 5 au 9 octobre, est de parvenir à relever ce défi : confronter les journalistes non seulement à leurs difficultés, mais aussi à leurs propres défauts.

Témoignage anonyme, témoignage fiable?

Le 1er octobre dernier, RFI diffusait le témoignage d’un militaire guinéen sur la répression de la manifestation du 28 septembre dans le stade de Conakry. Cet homme racontait, par téléphone, et sans livrer son nom, ce qu’il avait vu, fait, et ressenti. Plusieurs auditeurs et internautes ont fait part de leur doute sur l’authenticité de cette parole. Il est vrai qu’un témoignage anonyme suscite de la méfiance, et qu’aucun journaliste n’est à l’abri d’un manipulateur. Mais en étant prudent, et en respectant quelques règles, le journaliste, et c’est ce qui a été fait, peut s’assurer de la bonne foi de son interlocuteur.  

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RFI et le Gabon : des reproches souvent injustes

 De la passion, de la foi, bonne ou mauvaise, des convictions fortement exprimées : les auditeurs et les internautes ont été nombreux à commenter l’élection présidentielle au Gabon. La plupart du temps pour exprimer leur préférence, envers tel ou tel candidat. Parfois pour accuser RFI de soutenir l’un d’entre eux, Ali Bongo. Je voudrais leur dire que les journalistes de RFI ont tenté, et je crois qu’ils ont réussi, de traiter l’événement avec impartialité.

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Les auditeurs ont des idées…..sur RFI, sur la grève….

Ce billet ayant malencontreusement disparu durant quelques heures, certains commentaires de nos auditeurs n'ont pu être retrouvés. Je les prie de ne pas trop m'en vouloir....

« Quelle joie de vous retrouver sur les ondes après une si longue absence » ! Ces quelques mots d’Emma, une auditrice de France, saluent la suspension de la grève à RFI. L’antenne a repris son cours normal, avec sa programmation d’été…. Le 10 juillet, les personnels, réunis en assemblée générale, ont décidé cette « trêve estivale », même si les objectifs de la direction restent les mêmes. Durant cette grève, qui a duré 60 jours, des centaines d’auditeurs ont écrit à RFI, et à la médiatrice. Certains ont pu s’exprimer sur ce blog. Beaucoup se sont sentis abandonnés. Je les comprends.