Aux auditeurs de RFI, leur radio, en grève

Nous sommes le 11 juin, la situation est bloquée à RFI et le conflit perdure. Pour les raisons évoquées dans le texte ci-dessous, écrit le 22 mai, et que je laisse donc inchangé. 

Pas plus que mes collègues médiateurs de presse, je ne dois intervenir dans le domaine social. Mon rôle n’est pas d’arbitrer les conflits, encore moins de contribuer à les solutionner, quand bien même ils touchent RFI ! Aujourd’hui pourtant je pense devoir vous en dire quelques mots, à vous, auditeurs orphelins de vos programmes, à vous qui me demandez des explications, qui exprimez pour beaucoup votre incompréhension, pour d’autres votre soutien, pour beaucoup votre colère, alors qu’une grève perturbe l’antenne de RFI depuis le 12 mai.

 Clarisse interpelle la médiatrice en ces termes :

 « Je me permets de vous solliciter pour en savoir plus sur les revendications de l'équipe de RFI qui est actuellement en grève. Il est vrai que sur vos antennes nous avons une information toujours complète mais en l'occurrence nous avons eu peu d'informations sur les raisons précises des différents épisodes de grève que traverse la radio (à moins bien sûr que j'ai manqué ce moment). J'aimerais réellement en savoir plus.
Merci. »
 
Comme elle, d’autres auditeurs s’interrogent. Ainsi, Joseph, de Lubumbashi : « la grève sans fin de RFI nous agace sérieusement, veuillez svp nous en donner les enjeux ».
 
Cécile, de Johannesburg : « depuis une semaine maintenant je n’ai que de la musique. Je ne sais pas pourquoi je ne reçois plus RFI avec toutes les émissions. Pourriez-vous me dire si quelque chose a changé. Ces émissions me manquent énormément ».
 
Claude-Bernard, de Maroua, au Cameroun : « je suis un de vos fidèles auditeurs, j’aimerais savoir pourquoi RFI est toujours en grève constamment ? A quand le retour à la normale ? »
 
C’est bien connu : les journalistes, dont le devoir est d’informer, le font très mal, ou pas du tout, dès lors qu’il s’agit de leur propre entreprise. A cela plusieurs raisons. Une certaine réticence, d’abord, à détailler les termes d’un conflit interne, qui n’intéresse pas nécessairement les auditeurs, ou les lecteurs. Et une vraie difficulté pratique : dans le cas d’un conflit comme celui que vit RFI, qui va communiquer ? La direction, les salariés, les deux ? Et pour dire quelle vérité? Les avis sont partagés, y compris chez les salariés, les points de vue sont contradictoires, parfois franchement antinomiques. Une déclaration des uns appellerait un démenti des autres. L’information, ou la non-information, finit pas devenir un enjeu… Alors, faute de bonne solution, c’est le silence qui règne, et, pour nos auditeurs, une réelle impression d’abandon.
 
Je me garderai d’analyser et de juger la crise sociale qui secoue RFI. Je me contenterai d’essayer de vous éclairer sur ses origines, et son contexte. Il existe désormais aujourd’hui en France une société nationale de programmes dont l’Etat est actionnaire unique : l’Audiovisuel extérieur de la France. RFI, comme la télévision France 24, et pour partie TV5monde, en sont les filiales. Les missions de RFI sont inchangées. La direction de l’AEF et de RFI estime que, pour retrouver et préserver l'équilibre budgétaire et mieux adapter la radio aux évolutions géopolitiques, il convient de réduire le nombre de salariés, journalistes, techniciens, assistants, réalisateurs, personnel administratif. Elle a donc présenté un « plan global de modernisation » et un « plan de sauvegarde de l’emploi ». Autrement dit un projet pour RFI et un plan de réduction des effectifs, portant sur 206 postes, 34 devant, ultérieurement, être créés (RFI rassemble aujourd'hui plus de 1000 personnes). Ce plan implique la fermeture de 6 rédactions en langues étrangères. Certains salariés pourraient se porter volontaires au départ, d’autres y seraient contraints. La mise en œuvre de ces projets obéit à des procédures longues et complexes de discussions avec les représentants du personnel qui sont prévues par le code du travail. Depuis plusieurs semaines, ces discussions sont engagées, mais n’ont pas encore abouti. Les représentants du personnel contestent le plan de suppression de postes, certains réclamant purement et simplement son retrait. Le blocage se traduit aujourd’hui par une grève qui empêche une partie de la diffusion de RFI.
 
Certains d’entre vous comprennent la réaction des salariés de RFI. C’est le cas de Fabien, qui nous écrit de Prague : « je vous envoie par ce message tout mon soutien aux grévistes, des obstinés, des amoureux d’un journalisme libre et de qualité ».
 
Nafissatou, de Lomé, au Togo : « cette grève nous perturbe tous mais nous la comprenons et vous soutenons. Courage, ça va aller ! »
 
Mais parmi ceux qui nous écrivent, vous êtes beaucoup plus nombreux à dénoncer ce mouvement social :
 
Koné, d’Abidjan : « Je ne comprends pas qu’une radio qui se veut « radio mondiale » soit tout le temps en grève. Vous frustrez vos nombreux auditeurs. Il est rare que la BBCI soit en grève comme vous le faites ».
 
Ulla, de Buenos Aires : « Même en grève, vous pourriez quand même faire un effort pour les français et les francophones à l’étranger ! »
 
Stéphane, de Bamako : « RFI ne remplit pas sa mission de service public avec ses grèves". 
 
Didier, qui nous écoute à Dakar : « dialoguez, mais cessez de bloquer les ondes. Il y en a marre d’être pris en otage. »
 
Abdoul-Karim, de Fès, au Maroc : « Une grande radio comme la RFI doit pouvoir régler ses problèmes internes en toute tranquillité sans que cela influe autant sur le programme ».
 
Elysé, d’Antananarivo : « on est privé de nos rendez-vous habituels avec la RFI. On est profondément préoccupé…Merci de faire le nécessaire pour revenir aux conditions normales rapidement. On comprend votre bataille mais tâchez quand même d’avoir un souci respectueux pour un de vos fidèles auditeurs de Tanà devenus ces temps-ci des victimes « collatérales », et ce à son corps défendant ». 
 
Guyaule, de Yaoundé, au Cameroun : « pour moi vous êtes les meilleurs, j’écoute RFI plus que les radios locales. Mais pourquoi vous grévez autant ? »
 
Ces questions concernent donc les moyens d’action utilisés dans une entreprise en cas de désaccord profond entre une direction et son personnel. Et ce sont des vraies questions, que se posent les organisations syndicales, à RFI comme dans toutes les entreprises de France, et notamment les entreprises de service public. Les historiens, les sociologues, pourraient vous expliquer les origines de cette spécificité française, qui fait que le dialogue social s’inscrit davantage dans la confrontation que dans le compromis. Et que le vieux débat politique et syndical – réformisme ou révolution – laisse encore quelques traces…
 
Et pourtant, ils sont fidèles et attachés à leur radio, les auditeurs de RFI. Ils nous le disent :
 
Casey, de Boston, aux Etats-Unis : « pardonnez l’anglais, s’il vous plaît. Your podcast for the « journal en Français facile » has actually been « RFI musique ». I wanted to write and let you know. Thank you for this program, I am big fan”.
 
Brahima, d’Abidjan : «  RFI est devenue une partie de mon corps et je suis un mordu de l’information. Lorsque RFI n’émet pas je souffre dans ma chair ».
 
Kristen, sur la côte est des Etats-Unis : « Are you still on strike ? I miss my RFI ! »
 
Morten, de Stavanger, en Norvège, dont je me permets de corriger (un peu) ses fautes de français : « je ne parle pas français bien du tout, mais en raison de la Radio France Internationale, je comprends maintenant le français et c’est possible pour moi de l’écrire aussi un peu…RFI est le seul diffuseur dans ma région qui me donne les actualités internationales…Nous n’avons plus les actualités tout le temps. C’est vraiment une tragédie pour les norvégiens qui comprennent la langue française ».
 
Pour conclure, cette suggestion de Malick, qui nous écrit de Port Louis, à Maurice : « je souhaite que vous impliquiez les auditeurs dans la recherche de solutions, l’avenir de cet outil nous interpelle tous. Nous sommes fondamentalement francophones et ne sommes pas prêts à encore perdre du terrain face à l’anglais. 206,  c’est beaucoup, mais tout est négociable ».
 
Impliquer les auditeurs ? Une belle idée. 
 
Merci à vous tous de cette formidable et exigeante fidélité!
 
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102 Comments

Une grève qui se déroule dans une actualité si chaude, c'est pas sérieux. Je trouve dommage d'autre part que RFI soit si souvent en grève. Voit-on des grèves si fréquentes sur BBC? Je pense que le jingle devrait plutôt être "RFI la radio de la grève".

Le public reste perplexe devant une grève où le mot fin n'est pas en vue. Ou bien est-elle terminée? Quoi qu'il en soit il faudrait, je pense, regarder d'un peu plus haut. Le monde entier connaît une tempête où l'important est que la voix de la France puisse affirmer ses perspectives dans le concert d'autres attitudes. C'est cela l'essentiel et non un nombrilisme catégoriel, car en fin de compte si ce but était celui prédominant, sûrement le reste finirait par s'arranger.C'est une question de priorité, faut-il encore en prendre conscience.

Franchement, RFI c'est vraiment du grand n'importe quoi en 2009. Du jamais vu ! Vous êtes la honte de la radio francaise et des stations internationales! Remettez-vous en question et au travail! Heureusement qu'il reste TV5 et même c'est triste à dire mais France 24, Radio Canada et la BBC. Regardez votre site et vos méthodes... Tout est archaïque! Les autres avancent pendent que vous stagnez. Après 15 ans d'écoute et de bons moments, RFI c'est terminé! Je souhaite une bonne reussite à Mr de Pouzilhac et à Mme Ockrent, c'est pour vous dire comme on ne supporte plus vos grèves! Et bravo aux non grévistes !

Honte sur RFI, radio du monde!!!!!! Grève et regrève et rerregrève et les auditeurs on s'en fout royalement.
Votre programme bidon qui passe en boucle me donne la nausée. Vive BBC ADIEU petit rfi.
a bon entendeur.....

Bonjour à tous les journalistes de RFI. Je comprends qu'on défende son biftek et ses conditions de travail, mais croyez bien que si vous n'émettez pas, cela vous fait du tort ! Suggestion: un service minimum avec des rediffusions, et des infos sur votre mouvement de grève, version français facile, où vous expliquez les implications des réformes qu'on veut vous faire accepter...Mes liens avec la France s'effilochent, mais quand je vous écoutais le week end ou le soir, cela m'aidait à tous points de vue, et je pestais quand arrivait l'heure du jazz...toujours trop tôt (pourtant ils ont un bon programme). RFI est un service public, vous ne devriez pas nous en priver aussi longtemps. Quand vous reprendrez, bientôt j'espère, faites donc une bonne enquête sur la corruption et les conditions déplorables de la protection sociale au Portugal, le pays le plus socialement injuste d'Europe. Sans vous laisser endormir par l'affabilité des portugais. Je vous souhaite tout le succès possible.

A force... A force mon autoradio est passé sur la BBC plutôt que RFI... c'est bien dommage mais votre message de grève tournant en boucle me donne la nausée.

Je trouve curieux que la "radio du monde" ait autant de peine à communiquer sur les motifs de sa grève interminable. Plus que le mépris pour les auditeurs, il s'agit ici d'une fuite de responsabilités. Comment accorder du crédit à une institution pareille? Et comme pour narguer encore plus les auditeurs, en remplacement des programmes habituels, on s'amuse à vous passser une musique à vous mettre les nerfs à fleur de peau.Qui a dit que RFI n'avait pas de génie?

Vous êtes vraiment des champions à RFI : plus de deux mois de grève, puis vous enchaînez sur deux mois de congés - pendant lesquels nous sommes gavés de rediffusions - et vous revoilà en grève !

Toujours sans aucune communication sur les motifs et la durée du mouvement.

Quel mépris pour vos auditeurs !

Encore en grève, c'est scandaleux ! Comment un service PUBLIC peut-il se permettre de priver ses USAGERS de ce pourquoi il est payé, et grassement vu le déficit de RFI. En outre vous bénéficiez de privilèges uniques et absolument injustifiés, a fortiori en période de crise...C'est minable.
Et le plus pathétique dans cette affaire, vous prétendez défendre "le droit à l'information", le droit de qui? Certainement pas celui des auditeurs (dont il faudrait changer le nom d'ailleurs).

Conclusion / Résumé : vous êtes minables.

Pfff... vous êtes en train de scier la branche sur laquelle vous êtes assis. Certes il faut défendre vos emplois, mais quand il n'y aura plus d'auditeurs, il n'y aura de toute façon plus d'emploi.

Ensuite, vous pourriez au moins donner quelques explications à l'antenne, car tous vos auditeurs n'ont pas Internet pour trouver cette page (est-elle seulement lue régulièrement ? Nous le verrons).

Essayez de trouver d'autres modes d'actions. N'importe quelle société privée aurait coulé depuis longtemps, nos redevances (je suis français) vous payent, et je vais finir par le regretter, alors que je suis pour des TV et radios publiques...

Réfléchissez-y assez vite pour avoir encore un choix à la sortie de cette crise. Bon courage tout de même dans votre lutte.

Charles
Paris & Beyrouth

La grève est en vacances pour reprendre de plus belle à la rentrée ? Pour l'instant la voix de la France est de nouveau entendue sans que la réflexion à propos de son contenu soit lancée, car il y avait là une bonne raison de se poser des questions et je pense qu'un vrai débat serait nécessaire . Le conflit est-il seulement suspendu ou bien a-t-il pris fin sans vainqueur ni vaincu? Je pense qu'il y a beaucoup d'auditeurs qui aimeraient bien le savoir sans se contenter d'un "français facile " (!?) qui affirmerait trop facilement que "toute la diversité du monde" parle sans avoir le moindre souci de l'esprit critique.

Ils font la grève encore une fois! J'en ai marre! Je me branche sur RFI ici aux E-U surtout afin de garder mes liens, si faibles, avec la culture francophone et le monde francophone. Depuis longtemps ça me fâche beaucoup que les gens semblent préférer donner la parole aux gens qui parlent mal le français et avec un fort accent. Ce n'est point un discours xénophobe. Américain, je voudrais garder mon français. Parlez-moi de tout et de toutes parts, mais dans un bon français!

Mais en fait les gens de la RFI ne me parlent plus, même pas dans un français atroce! Ils font encore et toujours la grève.

C'est simple. Je change de chaîne. Je vote avec mes oreilles! Cela sera France Inter, France Info, Radio-Canada, puisque moi, j'en ai marre de ces grèves-là.....

Alors ! ça recommence ??? Sans plus d'explications, sans justification, sans réponse aux questions que se posent vos auditeurs, avec un mépris total des répercussions que cela peut avoir.

Où voyez-vous le "nous vous demandons toujours votre avis", "nous aimons que vous participiez pour avoir une radio toujours plus proche de vous", de tout cela vous vous moquez et nous traitez comme des imbéciles sans la moindre considération.

Vous feriez bien de mesurer les conséquences de vos arrêts de travail chroniques; il y a peu de sociétés qui pourraient résister à une telle irresponsabilité !

En tant qu'auditeurs, parmi tant d'autres de la radio mondiale, je constate que nous devons une fière chandelle à la trêve estivale qui nous permet de pouvoir retrouver jusqu'à la rentrée une diffusion normale des programmes. Je souhaite vivement que la direction et les syndicats mettent à profit cette trêve pour régler ce conflit qui a trop duré.

Vous feriez bien de lire attentivement les derniers commentaires de vos auditeurs de plus en plus exaspérés. Car, si vous aviez, au début, du soutien de la part de certains, ce n'est plus du tout le cas et la compréhension que vous sollicitez à longueur de journée et de nuit, vous ne l'appliquez pas vis-à-vis de ceux qui regrettent ce mouvement d'humeur sans fin.

J'ai essayé Africa n°1 et France Info mais je n'y trouve pas mon compte!

I am addicted to RFI!

Il serait temps de mettre fin à cette grève qui a beaucoup duré!

Je peux comprendre qu'on ne fasse pas d'omelette sans casser des oeufs mais quand même!!!

On est quand même avec vous et s'il faut sacrifier quelques mois d'écoute pour continuer d'avoir des émissions de qualité je m'y ferai, c'est juste que j'ai du mal à m'endormir sans Alain Foka!!!!

Peace

Bravo RFI, je vous soutiens dans votre grève, quel conflit passionnant! Je vous soutiens tellement que je ne vous écouterai plus jamais. Quand vous aurez perdu tous vos auditeurs, lassés d'être saoûlés par vos ritournelles sans saveur, il ne sera plus nécessaire de faire grève, ni même d'émettre!

Il est assez curieux que la radio censée faire le trait d'union avec mon pays de naissance ne fasse que m'en dégoûter un peu plus... Merci de m'avoir rappelé ces conflits qui n'en finissent plus où seul les usagers sont lésés.

Je viens tout juste de découvrir ce blog (pourriez-vous le mentionner à l'antenne, si ce n'est pas déjà fait ?), étant toujours aussi frustré par la grève et manquant de nouvelles informations.
Je suis scandalisé pour ma part que la grève de RFI ne soulève pas plus de débat en France, c'est pour moi une grande richesse du service public.
Merci tout de même de diffuser quelques émissions, notamment celles liées à de grands évènements. Mais ne pas savoir à l'avance si on tombe sur une tranche horaire "avec" ou "sans" nous décourage de se brancher sur RFI en ce moment, comme cela a été signalé par d'autres commentaires.

Il est grand temps que RFI reprenne..
Assez duré!
Et vos auditeurs alors ...
Après trois mois de grève!

Je suis d'accord avec notre ami Atchabi du Bénin, où j'ai vécu 9 ans avant de m'exiler vers une autre terre d'Afrique : c'est vraiment un suicide en direct sans la moindre considération pour ce que nous sommes, leurs auditeurs, ceux qui les font.

Edabo Xonton che,

E yi soo.

C'est pas sérieux, les auditeurs de RFI ne méritent pas un tel traitement.
La radio commence à perdre ses auditeurs. Je dis NON! NON! Mettez-vous autour de la table sérieusement et trouvez une solution pour le meilleur de la radio et des auditeurs.

Vous devriez avoir honte. Des gens comme moi n'ont pas le loisir de faire grève et travaillent dur. Vous prenez vos auditeurs en otages et vous arrogez ce droit d'une manière qui ne vous fait pas honneur, et surtout, vous vous sabordez. Honte à vous. Je ne vous salue pas.

Aucune information sérieuse n'a été donnée aux auditeurs pour qu'ils comprennent les tenants et aboutissants de la grève. Après deux mois d'arrêt de travail, d'ailleurs, reste-t-il quelque chose à comprendre?
Comment dès lors pouvez-vous dire: Merci pour votre compréhension?
Ras l'bol!

Cette radio devient vraiment n'importe quoi : on revient à la normale, puis on tombe dans la tranche horaire d'un gréviste et on nous remet une dose de ritournelles.
Vu de l'extérieur, c'est assez grotesque !

RFI est (était?) une excellente radio - quelle tristesse de la voir mourir devant nos yeux. Et bien que je puis comprendre vos revendications, je suis sans voix face à l'absurde durée que prend votre mouvement. Comment pouvez vous négliger vos auditeurs de la sorte? N'oubliez pas que vous n'avez pas le monopole de l'information et que nous sommes nombreux à très bien prendre nos habitudes chez vos concurrents.
Vous défiez l'entendement avec votre acharnement incompréhensible à défendre RFI en Bulgare, sans vous apercevoir du risque que vous prenez de faire couler RFI en Francais - c'est à n'y rien comprendre. Je vous plains.

Ma dernière réaction sur ce blog remonte au 10 juin dernier. Presque un mois après la situation n'a pas évoluée et chaque partie est campée sur sa position.
A la limite, je me demande bien s'il est encore utile de dire si on est pour ou contre cette grève qui entrera bientôt dans son 3é mois.
L'été est déjà là et je me pose la question de savoir comment sera le rythme d'été de la radio cette année.
Grève et dialogue de sourd font un coktail qui je l'espère ne deviendra pas un jour explosif.

Je suis sidéré, je ne peux pas croire un pareil égoïsme, un tel manque de vision! J'estime que cette grève a bien trop longtemps duré. Vous avez des conditions sociales assez avantageuses comparées aux salariés des Etats Unis d'Amérique par exemple, mais par cupidité, vous préférez éclater la Radio. Après tout, c'est l'administration qui sait comment gérer son budget. Cette grève interminable me rappelle singulièrement celle d' Eastern Airlines de la fin des années 80 qui s'est soldée par la liquidation pure et simple de la compagnie. Plus le diable en a plus il en veut... Une correction à la Ronald Reagan (qui avait viré tous les aiguilleurs du ciel qui se croyaient Dieu) serait la plus appropriée, car vous avez bien trop appuyé sur l'accélérateur sans égard pour les auditeurs.

Bernard, Port au Prince, Haiti.

Depuis le départ de Philippe Sainteny, « j’entends » le climat de ma radio préférée se détériorer. Des journalistes que j’apprécie énormément s’en vont (volontairement ou poussés vers la porte ?). Des émissions fétiches sont supprimées. Cela est sans doute normal, et les nouveaux venus sont souvent fort bons. Mais, sans que je puisse justifier cette "impression d’oreille", j’ai le sentiment que tous les journalistes s’épuisent à faire tourner la maison RFI. Aussi ne suis-je pas surprise par les conflits récurents qui s’y produisent. J’ignore totalement quelle est la nature du conflit, et je regrette vivement de ne plus pouvoir écouter RFI. Mais ses journalistes ont mon soutien total et mon absolue confiance quant au bien fondé de leurs revendications.

Je suis surpris que la grève dure aussi lontemps à RFI. Nous croyions que c'est en Afrique seulement que les dirigeants sont têtus aux revendications de leurs employés. Dommage pour une grande radio.

Que c'est dur de ne plus entendre la voix de la France. Vivant depuis près de 10 mois à Madagascar, j'ai découvert votre Radio et la très grande qualité de ses émissions et bien sûr de ses équipes. Travaillant dans la finance et connaissant bien son monde, je soutiens votre combat. RFI ne doit pas obéir aux lois du marché. Elle doit fournir la meilleure information objective possible. Et même si elle perd de l'argent, au vu des déficits de la France, je ne pense pas que ce sont les économies faites qui feront la différence. Bon courage à tous les hommes et femmes de RFI, je pense qu'on est nombreux à vous soutenir, malgré la tristesse de ne plus vous entendre. (par contre il y a des chansons qu'on connaît par cœur à présent)
Veloma ! Kénavo !

Bonjour,
Je suis vraiment sidéré que la grève continue; j'espère que la direction tiendra bon; dans d'autres pays, on aurait déja viré les grévistes et on les aurait remplacés. Quelle image avons nous d'une radio qui se veut la voix de la France........
D'autres réflexions: C'est quoi le "français facile" ? il y a le français, c'est tout.
Actuellement, on nous abreuve de musique exotique, je n'ai rien contre, au contraire, mais vivant en Afrique, je n'ai pas besoin de RFI pour cela, il y a localement suffisamment de radios locales pour diffuser de l'excellente musique.
RFI étant normalement un support de la culture française à l'étranger, il y a, je pense en archives, de la variété française, du jazz, du classique, que nous pourrions écouter, à moins bien sûr que le personnel RFI n'ait pas l'initiative d'aller fouiller dans la discothèque par flemme ou mauvaise volonté ???
Bonne journée
Pierre

Du courage et tenez bon, chers Confrères!

Ce n'est pas 206 personnes, mais la totalité de ce personnel complètement irresponsable et qui se moque ouvertement de ses auditeurs, qu'il faut virer.
Il est inacceptable de prendre ainsi des personnes qui vous font vivre en otages, une journée, passe encore, mais bientôt deux mois la coupe est pleine. Je ne suis pas prête de brancher ma radio sur 106 FM pour entendre de la musique débile.

Qelle grève...
Cette grève qui ne devrait pas avoir lieu n'a fait que trop durer. Je ne dors plus comme avant, je me réveille plus comme avant. Moi qui dormais à l'écoute d'Rfi, et me réveillais si tôt pour écouter Rfi matin avant de sortir de chez moi. Moi qui revenais si tôt à la maison pour ne pas rater Rfi soir. En angola le mensuel de connexion internet vaut 110usd. Je le paye uniquement à cause d'Rfi. Pour moi depuis cette grève rien n'est comme avant. Ça m'affecte plus que le 11 septembre. Mesdames et messieurs s'il vous plaît revenez aux affaires. MEN TAMPII NAANI

[Merci à Billo d'avoir pris la peine de nous écrire. Qu'il me pardonne d'avoir corrigé ses quelques fautes de français! La médiatrice.]

"Notre" radio nous manque énormément. D'autant plus qu'ainsi nous avons eu l'occasion d'aller en écouter d'autres ... Rien ne vaut RFI et son ouverture sur le monde entier, ses émissions intéressantes, intelligentes, variées ! Nous souhaitons aux journalistes de RFI de trouver la meilleure solution pour mettre fin à ce conflit et nous attendons avec impatience de vous retrouver.

Je réside au Cambodge depuis plus de 10 ans. J'ai apprécié RFI, mais depuis 2007 vous perdez votre impartialité de traitement de l'information. Votre pertinence ressemble à l'air du temps.
Et maintenant une grève si longue et surtout aucune communication ni du côté employeur et ni du côté employés montre un visage de la France ou chacun campe sur ses intérêts sans se soucier de l'autre. L'autre c'est aussi nous les auditeurs ne l'oubliez pas. Nous pourrions nous aussi nous mettre en grève d'écoute.
Vous savez le moyen le plus simple ce serait de cesser d'émettre durant le temps de la grève.

Cette grève sans fin altère chaque jour davantage la voix de la France dans le monde.Cette absence de limites et de raison témoigne effectivement du non professionnalisme d'une part majeure du personnel de la radio.Les slogans encore diffusés tels que "toute la diversité du monde" sonnent aujourd'hui pitoyablement, ainsi que " le français facile" (???) .
Vouloir sauver des emplois au prix du naufrage de la radio toute entière, il y a là une très grave et condamnable inconscience. A mon avis le moment est venu de reconsidérer l'ensemble des problèmes que peut poser le projet d'une véritable et pérenne Voix de la France !

Je soutiens les salariés de RFI qui font un travail extraordinaire, que j'apprécie énormément. Je suis triste de ne pas avoir la voix de RFI quand j'en ai envie ces jours-ci mais j'espère qu'elle résonnera haut et fort de nouveau bientôt.
Bonne continuation,
Joseph

je vs soutien mais là! deux mois ce n'est + une grève c'est nous faire perdre l'envie d'écouter RFI.y'en a marre de cette grève interminable.

Je suis stupéfait par les messages de soutien, qui émanent possiblement des grévistes eux-même (après tout, ils n'ont rien à foutre).

Comment peut-on imaginer être traités, nous auditeurs, comme le mouton de la Tabaski sur l'autel des intérêts catégoriels d'un petit groupe de fonctionnaires français surpayés, et en redemander encore ?

Le moment est venu de fermer cette radio de dilettantes (en grêve au moindre prétexte franco-français) pour ouvrir un nouveau média audio professionnel du type de France 24.

[Un mot de la médiatrice : je suis sûre que l'immense majorité des messages publiés émanent vraiment des auditeurs. Je précise en outre que les journalistes de RFI ne sont pas fonctionnaires. Ils peuvent être licenciés comme des salariés du privé, même si les conditions de la rupture du contrat de travail sont propres au service public de l'audiovisuel.]

Bonjour RFI !

Je vous soutiens complètement dans votre conflit. La dernière des choses dont j'ai besoin c'est de ne plus avoir d'informations indépendantes et objectives comme la vôtre (je n'ai trouvé ça sur aucun autre média, quel que soit le type).
Je suis un peu malheureux sans la programmation complète de RFI, mais si cela permet de garder le niveau d'excellence de la radio, alors le sacrifice m'est plus doux !
J'espère que l'Etat et la direction comprendront l'importance de cette radio et étendront son émission à la France entière plutôt que de diminuer le personnel et réduire sa "puissance".

Bon courage !
Stéphane

PS : s'il vous plait, remettez l'émission "décryptage", c'était passionnant.

Depuis trop longtemps, RFI nous manque car c'est un des meilleurs média existants. La diversité, la qualité, la profondeur, l'indépendance des programmes nous manquent. Je comprends les grévistes, et j'avoue ressentir une angoisse : si tant de postes sont supprimés, la qualité restera-t-elle longtemps au rendez-vous? Et l'accès à une telle information sera-t-il par trop réduit du fait de la fermeture des rédactions en langues? Il est urgent de trouver un terrain d'entente basé sur un vrai projet - et pour cela, oui, impliquons les auditeurs/lecteurs! Une consultation sur l'avenir d'RFI, posté sur le site de RFI (en Français et en langues), serait un bon début!

Je comprends que les employés de RFI puissent choisir le moyen de leur choix pour manifester leur mécontentement face à un plan social imposé.
Seulement, la grève est un moyen de rallier le public à une cause.
Malheureusement, RFI reste la seule radio francophone internationale qui nous soit accessible. Comment s'informer sur le débat? Comment comprendre les enjeux? Et enfin comment apporter un soutien si notre unique source d'information est muette?

N'y aurait il pas un autre moyen?

Ma radio mondiale me manque énormément; j'en ai assez de cette musique. Mr Juan Gomez reprenez vite, votre émission nous manque.

Chers journalistes RFI,
Votre conflit, tout le monde est pour ; RFI a une identité qui se ressent tout de suite et que l'on aime. Les auditeurs que nous sommes ont soif de votre information si variée, parlant du monde des hommes. Cela rapproche...
J'ai hâte de retrouver cette voix amie qui me fait "rencontrer" tant d'horizons lointains.
Pour le moment, mes insomnies sont "orphelines".

Je sens que je ne suis pas courant des nouvelles du monde, j'apprends le français en même temps que j'entends le journal. RFI me manque beaucoup. Qu'est-ce qu’on peut faire comme auditeurs ?

J'espère que la direction de RFI tiendra bon et ne cèdera pas à ce honteux chantage qui revient à prendre des milliers d'auditeurs en otages depuis six semaines.

Auditrice depuis Paris, j'attends moi aussi avec impatience le retour des (excellents) programmes de RFI. Mais il me semble utile de rappeler quelques précisions concernant le mouvement social :

- Quand on fait grève, on n'est pas payé. Les phrases du genre "qu'est-ce que vous glandez de vos journées ?", qui sous-entendent de la paresse de la part des grévistes, sont très malvenues. C'est un choix de leur part, sans doute pas toujours facile à assumer financièrement.

- Six semaines de grève, c'est long et c'est rare. Dans le privé comme dans le service public. On peut imaginer que des gens comme les journalistes de RFI, à qui nous faisons confiance pour nous parler du monde et de ses soubresauts, ont de bonnes raisons d'agir si radicalement. Ne les jugeons pas légèrement parce que nous sommes frustrés de ne pas entendre nos programmes.

- Enfin, le droit de grève est, comme son nom l'indique, un droit. Les personnels de RFI ne font rien de scandaleux en s'en servant pour faire entendre leur voix dans ce conflit. C'est un des seuls moyens qui restent aux salariés et fonctionnaires, partout dans l'hexagone, pour s'exprimer et obtenir des négociations sur des sujets qui les concernent directement. C'est un acquis social primordial. Vous pouvez questionner cette grève sur le plan moral si ça vous chante, mais pas sur le plan du droit, ni de l'Histoire.

Courage aux journalistes de RFI !

Une enseignante, ex-journaliste.

Si même l'Etat s'y met pour casser des emplois dans notre conjoncture actuelle !
On n'a pas encore fini d'en baver avec cette société libérale qui ne pense que rentabilité et profit !
Il n'y a aucune leçon tirée de la crise. On maintien le cap et on continue de foncer au mépris de nos générations à venir.
Je veux que mes impôts servent pour l'humanité sociale et les services publics et non pour renflouer les banques, les avionneurs de combats et j'en passe...
IL NE FAUT PAS LÂCHER !
Même si cela donne l'impression que la direction mise sur le pourrissement...
S'il y avait une pétition en ligne, les auditeurs qui le désireraient auraient l'impression d'agir dans votre soutien.
Et pourquoi pas une action solidaire de toutes les radios du service public, car je ne suis pas sûr qu'elles soient à l'abri d'une telle manœuvre à leur tour ?
Et que la qualité de votre radio et de vos reportages nous reviennent vite !

Cette grève sur Rfi nous cause, bien entendu, un vide informationnel que nous ne pouvons combler ailleurs. Rfi étant la seule à parler de l'Afrique aux Africains avec une connaissance pointue. Mais, étant moi-même journaliste dans un média sénégalais, je ne peux que souscrire à la lutte tout en souhaitant qu'elle se termine le plus vite. Pour le plus grand bonheur des auditeurs.

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