RFI est en grève depuis lundi 28 novembre, et, comme lors des précédentes grèves, les auditeurs réagissent. Certains comprennent les personnels, d’autres pas du tout. Les plus nombreux protestent avec vigueur contre le manque d’information donnée sur cette grève. « J’estime qu’il est irrespectueux envers vos auditeurs et je dirai aussi maladroit en termes de stratégie de ne donner aucune explication quant aux raisons de votre grève », écrit ainsi Otto, de Paris. « Nous, les auditeurs de la radio mondiale avons des droits qui ne sont pas pris en compte par les agents de notre radio. Nous vous concédons le droit à la grève, mais il faut que les auditeurs soient informés des revendications qui motivent vos grèves » estime Ibrahime Khalil, de Côte d’Ivoire. Les auditeurs ont raison, ils ont des droits, notamment celui de savoir ce qui se passe dans leur radio.
La médiatrice n’est pas formellement habilitée à communiquer sur cette grève, mais, étant à l’écoute du public, elle ne peut que l’entendre.
Comme tous les précédents mouvements de grève, celui-ci est motivé par les projets d’organisation de l’Audiovisuel Extérieur de la France. L’AEF regroupe une télévision, France 24, une radio, RFI, et pour partie une autre télévision, TV5 Monde. La direction de l’AEF souhaite que France 24 et RFI fusionnent, pour devenir une entreprise unique. Cette fusion, juridique, ne signifie pas la disparition des deux entreprises.
L’ensemble des organisations syndicales de RFI protestent contre cette fusion, et réclament des garanties, notamment en matière de sauvegarde de la radio, d’indépendance éditoriale, de couverture conventionnelle et de moyens financiers,.
Comme lors des précédents conflits, les auditeurs sont informés de cette grève, soit par des messages pré-enregistrés, soit par les journalistes eux-mêmes, quand ils présentent un journal. Mais il arrive que rien ne soit dit à l’antenne. Comme les auditeurs, la médiatrice le déplore, et fait part de vos remarques aux responsables de l’antenne. Il est difficile pour les syndicats et la direction de tomber d’accord sur une bonne formule, dès lors que le conflit est engagé. Alors, puisque je n’ai que le pouvoir de formuler un souhait : que cette solution soit trouvée pour une éventuelle prochaine fois !
Le médiateur est le porte-parole des auditeurs, et des internautes. Vous pouvez le «saisir» par mail, par téléphone, par courrier, dès lors que vous avez une remarque à faire sur la manière dont les journalistes de RFI ont traité l’information.
Pour s'adresser au médiateur
Par courrier postal :
Médiateur de RFI
80 rue Camille Desmoulins
92130 Issy-Les-Moulineaux
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36 Comments
Encore merci à la médiatrice.
Mais toujours pas d'informations de la part des journalistes, chroniqueurs... intervenants pour nous donner des éclaircissements et les résultats de cette grève.
Je suis pour des contre-pouvoirs, dont la grève, mais dans la clarté.
J'attends.
J'espère très fortement que vos revendications seront entendues car votre antenne est un lieu d'information et de connaissance, très précieux.
Au passage je suis très choquée par les courageux anonymes qui vous traitent de ... paresseux!!!
Mais prenons leur acrimonie en bonne part : elle montre la forte attraction de votre "travail de paresseux" exerce sur eux.
Ils ne comprennent pas qu'ils seraient les premiers à souffrir de perte de qualité de service dont menace la grande fusion-nivelage annoncée et que vous êtes bien placés pour l'évaluer.
Et que les employés n'ont pas toujours toute liberté de communiquer sur une grève.
Sur France 24, ils répètent en boucle les mêmes émissions à longueur de journées et de semaines.
ça devient ennuyeux.
Si c'est pour qu'on nous repasse l'interview d'un même invité Afrique tous les jours de la semaine- Ou encore le même débat africain...
Ne vous gênez pas, on ira voir ailleurs...
Il faut soutenir la Direction de l'AEF et la fusion des médias internationaux de la France !
RFI est une radio "publique", ce qui signifie que son financement est majoritairement supporté par l'Etat français.
En théorie, RFI est chargée d'une "mission de service public", qui consiste :
1) A maintenir le contact avec les milliers de français expatriés.
2) A porter la voix de la France partout dans le monde en étant un soutien de la "francophonie".
Depuis des années, force est de constater que RFI ne remplit pas cette mission : le moindre mot d'ordre de grève "national", même s'il ne concerne que des sujets purement franco-français, comme la défense du pouvoir d'achat des fonctionnaires ou l'augmentation de l'âge de la retraite des gardiens de phares du Finistère, donne lieu à un arrêt de travail de la mal nommée "radio mondiale". Et la voix de la France se tait pour laisser place au silence éloquent des syndicats corporatistes de tout poil qui ne se sentent même pas contraints à une obligation minimale de courtoisie et taisent à la fois les motifs et la durée de leur silence.
Ainsi, pendant que le monde vivait des évolutions majeures, des événements aux conséquences considérables, des élections, des révolutions, des destitutions de dictateurs, avons-nous été invités à écouter en boucle des ritournelles mièvres, où l'une nous expliquait "qu'un p'tit peu d'air nous f'erait pas d'mal", tandis que l'autre nous serinait "qu'il voyait fondre les icebergs"...
Alors oui ! Il faut une réforme en profondeur de RFI, et tant mieux si elle est copiée sur le format de France 24 pour nous garantir une information de qualité, 24h sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an, sans que notre accès à l'actualité ne soit menacé en permanence par la suppression du distributeur de boissons chaudes de la caféteria du 3e ou l'instauration de la taxe sur les places assises du funiculaire de Montmartre.
Et tant pis si la grève dure deux mois, comme celle de 2010. Nous devons être sereins et déterminés et soutenir cette radio dans un moment d'évolution probablement difficile, mais certainement nécessaire !
Depuis le 28 Novembre !!!! Désolée de le dire mais la grève a trop duré. Aussi voudrais-je comprendre pourquoi ni France 24, ni TV5 ne sont entrés en grève. Cela voudrait-il dire qu'il n'existe pas d'organisation syndicale en leur sein? Si oui, ont-ils la même lecture de leurs droits qu'à RFI? Juste pour mieux comprendre afin d'être solidaire avec vous !
Ouf ! je commence à comprendre. Merci à la médiatrice !
Mais qu'attendent les journalistes de RFI pour nous parler entre deux chansons ???
J'aime RFI et désire continuer à le déguster.
J'en profite : comment le recevoir dans le Morbihan ???
je suis vraiment désolé de ce comportement des gens de la RFI, vous grevez, sans même nous dire le pourquoi de votre grève, ça était toujours comme ça, c'est une façon de nous traiter comme de mouton, nous ne savons pas quand est-ce que vous allez reprendre, moi et mon staf nous sommes déçus de votre attitude.
Diminuez vos grèves, ça vous diminue
Le peuple français en général , le personnel de RFI en particulier est un monde paresseux. Des grèves sans sans fin résument tout. Vous savez seulement critiquer mais vous ne vous améliorez pas vous mêmes. Point de vue personnel, depuis Brazzaville.
la grève là a déjà trop duré. sachez que RFI a une très grande audience dans le monde. Donc quand vous faite grève pour si longtemps et régulièrement cela pénalise des millions d'auditeurs qui certainement ne vous excusent comme vous le demandez. Trouvez sans délai une solution à cette affaire.
Je suis de tout coeur avec vous. Pour rester crédible pour nous auditeurs, il est important de rester neutre. France 24 a une image pas du tout propre. l´image d´une information biaisée à la solde de quelques "puissants".
Il a fallu une bonne semaine pour que j'entende à la radio le motif de la grève. Et je dois dire que même si je suis comme beaucoup d'auditeurs dérangé par cette grève je ne voudrais pas voir RFI et France24 fusionnés. En effet la qualité de RFI n’a absolument rien à voir avec celle de France24 qui émet en Anglais dans le pays ou je réside a travers la télé câblée!!! 5 ans de France24 n’auront vraiment pas changé grand chose au traitement de l’information, comme Al jezeera Anglais a pu le changer.
Donc je ne peux qu’être en accord avec le personnel de RFI qui ne veut en aucun cas être assimilé aux «professionnels de France24 ».
En espérant tout de même que le conflit se résolve rapidement.
RFI c'est la radio de la différence et de la diversité du monde. Une fusion c'est toujours une perte d'âme surtout quand les objectifs ne sont qu'économiques et que l'issue est plus qu'incertaine. RFI n'en sortira pas grandi. Même si une grève c'est toujours difficile à supporter, pour les salariés, comme pour les auditeurs, je vous soutiens tout à fait. Continuez, bon courage.
Vous êtes en grève et c'est votre droit. Votre devoir (oui, cela existe aussi) serait au minimum d'en informer vos auditeurs qui sont, d'après les commentaires, et tout comme moi, préoccupés par l'avenir de RFI.
Oui, une radio ou il y a peu de musique et beaucoup de reportages, des informations de qualité, des journalistes avertis et diablement intelligents (oui, j'avoue je pense à Yvan Amar tout de suite et parmi tant d'autres), qui ouvre en grand notre appétit et notre soif de curiosité.
Où êtes-vous tous? Trouvez-vite une solution et par pitié abrégez nos souffrances culturelles (merci Pascal Paradou!).
Ma hantise dès que j'ouvre l'application RFI/MCD, est d'entendre d'une voix sèche: "en raison d'un mot d'ordre de grève[...]"
Moi aussi je voudrais bien le retour de RFI dont je suis un auditeur fidèle depuis une décennie, mais de là à me considérer comme un "otage"... Le mot le plus évident pour résumer ce pseudo-argument est "Pffff". Arrêtons avec ces absurdités sur la "prise en otage" lors des grèves dans le public. Cela revient à suggérer que ceux qui y travaillent ne devraient pouvoir opposer aucune résistance aux décisions les concernant. C'est n'importe quoi.
J'avais l'habitude d'écouter tôt le matin RFI. La suspension momentanée de RFI me laisse pantois car je ressens en moi un manque difficile à combler. Je souhaite vivement la reprise des activités de RFI qui compte des professionnels qualifiés et disponibles. Puisse notre appel être entendu par les dirigeants de l'institution et le fil du dialogue renoué pour le bonheur des auditeurs.
On en a marre- Il faut que les emissions reprennent! La grève aura duré trop longtemps- Il y a d'autres moyens que les grèves pour gérer des conflits d'entreprise.
alors la greve ça va finir quand?
vivement qu'une solution tombe parcequ'on s'ennuie à mourir.c'est deja un calvaire
Les revendications des salariés sont pleinement justifiées à mon sens ; la fusion des différents media fera perdre toute l'identité de la radio mondiale. Je regrette profondément ce bras de fer et surtout de ne plus vous entendre. Il serait aussi important de trouver le moyen de mieux communiquer dans de telles situations !
Oui mais plus d'une semaine de grève!!!! Serait-elle illimitée ou jusqu'à satisfaction totale? Dans tous les cas RFI a toujours été partisane dans le traitement de l'information concernant les anciennes colonies de la FRANCE.
Je suis très embarrassée pour vous le dire. mais je dois vous avouer que cette situation m'enlève une bonne part de mes loisirs. Je suis une fan inconditionnelle de RFI je suis branchée 24/24 . Hélas que faire ? Il n'y a qu 'à accepter ce qu'on ne peut empêcher. Je souhaite que les choses reviennent à la normale dans un très court délai. Que Dieu bénisse RFI. Danielle
Moi je n'arrive pas à comprendre comment une grande structure comme RFI peut être tout le temps en grève et on ne nous donne jamais d'explication, des grèves à n'en point finir. Si vous ne voulez plus travailler dites le nous comme ça on s'abonnera à d'autres radios d'infos mondiales....
J'appuie votre mouvement. C'est une ineptie de vouloir
"concentrer" c-a-d réduire les moyens financiers et en effectifs de RFI. FRANCE 24 a conquis de façon excellente son public qui n'est pas le même que celui de RFI plus "africain" et surtout plus technique et professionnel. RFI a par le choix de multiples émissions d'informations sur la santé, l'agriculture, la création d'entreprises etc, un caractère pédagogique que n'a pas France 24.
Alors, cela recommence!!! et tout le monde est d'accord pour approuver votre mouvement de grève... mais pas moi, non seulement vous nous devez des explications mais en plus vous prenez vos auditeurs en otages. Vous présentez à longueur d'antenne vos excuses, mais je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais vous excuser pour ne donner aucune nouvelle dans ces temps troublés. Vous ne pensez qu'à vous et pourtant votre mission première est d'informer vos auditeurs dont la plupart se trouvent à l'étranger.
J'écoute RFI depuis que j'apprends le français. C'est ma chaîne de radio préférée et va toujours l'être. Ce que je voudrais savoir (comme beaucoup de monde) c'est combien de temps va durer la grève? Ca fait une semaine maintenant. Pour finir je ne peux que vous répéter "Que cette solution soit trouvée"!
A bientôt!
David M, Royaume-uni
Les journalistes doivent avoir de bonnes raisons, mais il serait judicieux que les auditeurs soient informés des motivations car on ne peut que se poser des questions sur la justification de ces grèves qui se succèdent. Tout à fait d'accord avec la médiatrice pour qu'une solution soit trouvée au plus tôt.
Les français font trop de grève on dirait des parresseux.Du moins c'est mon avis
Je voudrais au préalable signifier ma satisfaction au sujet de la manière dont RFI traite l'information et des émissions cosmopolites qui sont diffusés par RFI.
Mais le constat que je fais par rapport à cette grève est un peu amer : quelles que soient les raisons que vous apportez maintenant pour justifier cette grève, elles ne viennent qu'après-coup, c'est-à-dire tardivement. Or pour une radio qui se respecte et qui respecte ses auditeurs, ces informations auraient dû nous être données d'avance, c'est-à-dire dès le début de la grève. Une anecdote: à un moment donné, j'ai cru confondre de fréquence puisque à chaque fois que je voulais écouter RFI depuis le 28 novembre, je tombais sur une succession de programmes musicaux sans présentateurs.
Alors que le tir soit rectifié pour que nous soyons mieux informés la prochaine fois.
Longue vie à RFI et que cette grève qui n'a que trop duré puisse cesser de par une solution arrangeant les protagonistes en conflit.
Une fusion n'est jamais une bonne affaire, une substance doit céder son essence à une autre, surtout quand l'issue est incertaine. C'est une solution néfaste pour la pluralité de l'information, des identités etc... bref! Je suis solidaire à votre cause et je soutiens la grève!
Vous avez nous avons dans le contexte de mondialisation les tendances lourdes suivantes:
- la fusion vers une méga RFI
- l'éclatement,
- une RFI impérialisée,
- une tendance que nul ne peut prévoir,
A tous de jouer et à chacun de se situer !
Oui, surtout longue vie à RFI ! En espérant que cette fusion ne porte pas préjudice à la spécificité et à la qualité de cette radio qui nous est chère. Dans le contexte actuel en France, le danger est réel, donc je comprends les personnels qui font grève.
En tant qu'auditrice assidue de RFI (et en manque !), j'espère que ce conflit va se terminer rapidement dans des conditions qui garantiront la qualité de cette radio.
Je suis d'accord avec vous la médiatrice, mais comme les autres auditeurs je déplore encore vivement le manque d'information de la rfi concernant cette grève que je viens de comprendre totalement légitime et encore plus raisonable car rfi pour moi est plus qu'une radio, c'est une référence et une miroir alors si son indépendance et ses moyens financier sont mis en danger je comprends tout à fait que les journalistes de notre radio fassent entendre leur voix.
Mais je souhaite très vivement que la solution puisse être trouvée car sans rfi le temp devient lourd pour moi.
Je suis d'accord avec le fait que les auditeurs "réclament" plus d'infos concernant les motivations de cette grève mais certains devraient y aller de manière plus "soft".
Vous avez tout à fait raison et nous vous soutenons dans votre démarche. Longue vie à RFI!
Qu'est-ce que ça change? Vous devriez faire grève pour un journalisme de vérité et non ces propagandes médiatiques que vous ordonne l’Élysée.
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