« Le progrès technique à la fin du XIXème siècle a permis aux journalistes de sortir de leurs bureaux. Aujourd’hui, on assiste à un phénomène complètement pervers : le progrès technique ramène les journalistes derrière leurs écrans. Pas tous, mais de plus en plus. C’est au lié au fait qu’on ne croit plus à la culture, ni à la valeur du déplacement, à l’expérience de quelqu’un qui va voir… Sur Internet, on a toutes les informations du monde à plat. Or, la vie, l’histoire, la politique, ce ne sont que des choses en relief. Par conséquent, il faut se détacher de l’ordinateur et y aller. Tant que la presse dépensera de l’argent pour avoir des équipements interactifs formidables, et qu’elle dira que les reportages coûtent trop cher, elle sera à côté de la plaque. »
Dominique Wolton, sociologue des médias, directeur de recherches au Cnrs