18 févr. 2010 - 18:32
L’IPI, dont le siège est à Vienne, en Autriche, a été créé dans les années 50, et regroupe des éditeurs et des journalistes défendant la liberté de la presse et représentant plus de 120 pays.
Dans son rapport (en anglais), l’IPI note que les Philippines apparaissent comme le pays le plus dangereux pour les médias : 38 journalistes y ont été tués en 2009, dont 30 en novembre de cette même année, dans un attentat lors de la campagne électorale locale au sud du pays.
Viennent ensuite le Mexique, avec 11 journalistes tués, la Somalie, avec 9 morts, et ex-aequo, le Pakistan, la Colombie, la Russie et le Honduras.
En présentant son travail, l’auteur du rapport, Anthony Mills, a constaté que les journalistes tués l’étaient depuis dix ans de plus en plus délibérément. Et de commenter : « cela a changé la façon de rendre compte des conflits, avec une tendance à une couverture médiatique réduite entraînant un manque à gagner pour la compréhension de ces événements complexes ».
Anthony Mills a mille fois raison : les journalistes hésitent à se rendre dans certaines régions du monde, leurs entreprises hésitent encore davantage à les y envoyer. Et quand ils y partent, c’est pour des séjours plus courts qu’autrefois, pour limiter les risques. Résultat, tout le monde est perdant, sauf la rumeur, la manipulation ou la barbarie qui fait son oeuvre en secret.
Car c'est le paradoxe de notre époque : il est parfois plus difficile d'exercer le métier d'informer dans la liberté, alors même que le monde assiste à l'explosion des progrès technologiques permettant aux citoyens de la planète de communiquer entre eux!
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