La campagne électorale entre, ce mardi 20 mars, dans une nouvelle  phase. Avec des candidats désormais officiels, et des règles plus  strictes à respecter pour les radios et télévisions dans le traitement  de l’actualité politique, afin que nul de ces candidats ne soit laissé  pour compte. Tous les partis politiques qui ont eu un jour à souffrir de  discrimination, tous les pays qui s’évertuent à faire naître et vivre  la démocratie et le pluralisme politique le savent bien : les règles  protègent et fixent le cap. Mais trop rigides, mal pensées, inégalement  appliquées, elles aboutissent au résultat inverse : elles tarissent la  parole politique. Beaucoup l’ont dit, en ce début d’année 2012. Les  médiateurs de presse ont eux aussi décidé d’intervenir collectivement,  dans une tribune du Monde.
       
    
    
          
        
Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), est l'autorité de  régulation française qui élabore, sous l'oeil du Conseil  constitutionnel, les règles applicables en matière de pluralisme  politique, que ce soit en période électorale ou hors période  électorale. Et cette année donc, pour l'élection présidentielle du 22  avril et du 6 mai 2012. 
Depuis le 1er janvier dernier, les  entreprises de l’audiovisuel devaient traiter les candidats déclarés ou  présumés de manière équitable (en fonction de leur représentativité  estimée). A partir du 20 mars, le principe de l’équité est toujours de  mise pour le temps d’antenne consacré à un candidat, mais les temps de  parole devront être égaux pour tous. Enfin, durant les quinze derniers  jours avant le 1er tour (le 22 avril), c’est la règle de  l’égalité qui s’applique, pour les temps de parole et les temps  d’antenne, ainsi que les heures de programmation. Trois minutes de X à  une heure de grande écoute n’équivalent pas à trois minutes de Y à une heure  creuse de la nuit….Mais il est impossible de donner à tous les candidats  le même accès à l’antenne, notamment dans les grandes émissions de  débat hebdomadaires. Elles seront donc supprimées, ou modifiées. Quant à  savoir si un candidat qui revendique le pouvoir et peut l’obtenir doit  s’exprimer aussi longtemps que celui qui n’en veut pas et n’a aucune  chance de l’obtenir, c’est une des questions que pose cette élection  présidentielle à la française…
       
    
    
    
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