Une presse libre, un si beau et si dur combat

Partout et toujours, dans le monde, des hommes se battent pour faire rimer liberté d'agir et liberté de penser, démocratie et presse pluraliste et indépendante. La Journée mondiale de la liberté de la presse, ce 3 mai, salue ces multiples efforts. A cette occasion, Mamadou Gueye, un professeur de Guinée, m'a adressé ce beau message. Qu'il en soit remercié :

"Je sais combien il est important d'informer, et de rendre service à tous ces milliers d'auditeurs par le monde...J'en suis convaincu, étant un militant des droits de l'Homme. Pour la petite histoire, je suis enseignant-chercheur à l'université où j'apprends à mes étudiants à revendiquer la liberté d'expression et d'opinion combien de fois si chère à ma conception de la démocratie. Je reste aussi persuadé que la liberté d'expression et d'opinion, si elle est tant convoitée, c'est grâce à vous, à travers la radio mondiale.

C'est pourquoi en ce jour je vous adresse mes vifs encouragements et vous exhorte à continuer à servir avec la plus grande franchise ces milliers d'africains qui restent accrochés toutes les minutes à vos oreilles..."

Mais le combat pour une information libre et honnête a aussi un coût, un terrible coût humain. Selon Reporters sans frontières, 22 journalistes et 6 "net-citoyens" ou "citoyens-journalistes" ont été tués depuis le début de l'année 2012. En 2011, 66 journalistes avaient été tués, et 5 "net-citoyens". Depuis quelques années en effet, nombreux sont les femmes et les hommes qui, sans être journalistes, contribuent à recueillir et à diffuser l'information, grâce au numérique et à Internet. Les régimes autoritaires ne s'y trompent pas, qui vont jusqu'à les enfermer. Ainsi, en ce printemps 2012, compte-t-on 161 journalistes emprisonnés et 10 collaborateurs de journalistes, mais aussi 121 citoyens, qui rendaient compte des événements dont ils avaient été témoins, et des aspirations de leur peuple.

2 Comments

Bonjour, félicitations pour votre blog et le réseau Rfi , site de grande qualité !

Je suis dessinateur de presse , je cherche à optimiser mes horizons . Je me permets d'insérer mon blog professionnel .

Voici mon site : http://flode.over-blog.com

Bonne continuation
cordialement !

Flode

Ce « billet » de la médiatrice est peu clair car il mélange (volontairement ? ) deux fonctions différentes du journalisme. C’est d’ailleurs une caractéristique de notre temps, hélas : la confusion. La médiatrice utilise le « beau » message du professeur Guinéen pour mélanger allègrement les deux fonctions. Les journalistes qui sont sur le terrain remplissent la première mission du journalisme : la recherche de l’information. Il faut leur rendre hommage. Ce sont eux qui affrontent le danger. Ils sont les victimes non seulement des violences dues aux affrontements mais aussi de ceux qui veulent « cacher » la bonne info.
La seconde mission du journalisme c’est le commentaire : essayer d’expliquer et de commenter l’info qui leur est transmise. Les journalistes « commentateurs » ne sont pas forcément ceux qui sont sur le terrain… Et c’est là, très souvent, que le problème se pose. Ces journalistes « commentateurs » expliquent, à leur façon à eux, ce qui leur est envoyé par ceux qui sont sur le terrain. Et voilà comment se fait la désinformation qui est souvent constatée dans les médias.. Je pose la question à la médiatrice : êtes vous bien sûre que les commentaires qui sont faits sur RFI sont toujours objectifs ? Certains ne sont-ils pas, volontairement, orientés ? Aussi, ne pensez-vous pas, chère médiatrice, que votre billet mérite une légère correction ?
PSB France Normandie

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