Votre vigilance nous renforce

 

Décidément, les auditeurs et internautes font preuve d’une attention de tous les instants et les journalistes n’ont qu’à bien se tenir ! Ainsi une auditrice hispanisante d’Antony (région parisienne) entend l’un de nos plus éminents commentateurs sportifs présenter depuis Roland-Garros les protagonistes d’un match des quarts de Finales du tournoi de tennis : hélas pour lui, en tentant un mot d’esprit sur le nom de l’un des deux joueurs (Del Potro), il donne pour traduction « de la poutre » alors qu’en espagnol potro veut dire petit cheval ou poulain. Il semblerait que notre journaliste vedette se soit fait « rouler » par des collègues facétieux. N’empêche, la retenue est de mise s’agissant des noms propres, et la prudence dans l’utilisation des jeux de mots, même si la spontanéité fait souvent leur force. Merci chère auditrice de votre réactivité.
Mais l’auditeur, ou l’internaute, n’est pas exempt de tout reproche. Surtout lorsqu’il nous interpelle sèchement comme ceci : « Quelle désinformation cet article ! Depuis quand Tripoli est-elle là deuxième ville du Liban? Tripoli est en Lybie (sic). C’est ça le journalisme du 21ème siècle ? » Euh… Certes, la capitale de la Libye est bien Tripoli, sans aucun doute mais (car il y a un mais) il y a aussi une ville portuaire du même nom au Liban ! Et pas petite : elle compte environ un quart de million d’habitants et constituait au douzième siècle la capitale d’un Etat latin créé par les Comtes de Toulouse (la ville française). On trouve même une Tripolis en Grèce, dans le Péloponnèse,  confirmant le caractère « courant » et « méditerranéen » de ce nom. Rien n’échappe au journalisme du XXIème siècle !

Enfin, l’auditeur ou internaute n’est jamais aussi bon que lorsqu’il vient rétablir la vérité. Par soucis de donner une meilleure information, nous avons illustré un article sur le Sénégal avec une carte… obsolète ! En effet, de nombreuses cartographies du Sénégal disponibles n’accordent que dix régions administratives au pays. Même des dictionnaires spécialisés en sont restés au découpage de 1976. Or, dès 2002, il y avait une région de plus (Matam) et encore trois de plus en 2008 (Sédhiou, Kaffrine et Kédougou). Ce qui nous fait donc, si l’on compte bien : dix plus une plus trois égal quatorze régions aujourd’hui. Merci à notre internaute sénégalais pour sa vigilance, et pan ! sur les doigts du cartographe

1 Comments

- Dans son premier « billet », le nouveau médiateur ne se dévoile-t-il pas déjà un peu ? Ne préfère-t-il pas que les auditeurs se cantonnent dans les détails ? Les « erreurs » qu’il cite, sont peu importantes et nul ne fera grief, ni aux journalistes, ni aux auditeurs, de se tromper sur le sens d’un mot, sur la position exacte d’un lieu, sur une ancienne référence cartographique. Ces « erreurs » modifient-elles le sens de l’article ou du reportage question ?
- Je suis un auditeur régulier de RFI, et j’avoue que je fais peu confiance aux commentaires de cette radio. Pourtant, si j’écoute, ou si je lis, sur le site, les infos de Rfi-Afrique, c’est justement pour avoir les infos, pas les commentaires. Rfi a un beau réseau de correspondants en Afrique et c’est ce qui fait sa force. Mais, malheureusement, la plupart de émissions sont préparées et présentées par des « journalistes » qui baignent dans l’idéologie du politiquement correct. En général ces émissions « dégoulinent de bons sentiments » et j’en poursuis rarement l’écoute ou la lecture.
- Monsieur le nouveau Médiateur, voici, en résumé, ce qui intéresse les auditeurs jeunes ou moins jeunes :
- C’est d’entendre des « sons de cloche » différents, sur le même sujet. Trouvez-nous quelques journalistes courageux, de droite. Mais depuis Hervé Bourges, l’ancien président de rfi, en existe-t-il encore ?
- Ce qui intéresse les auditeurs, c’est de constater que certains sujets « sensibles » sont traités, plutôt qu’occultés. En voici un exemple emblématique : lors de la campagne présidentielle en Guinée, il a fallu beaucoup de temps à Rfi, ( la dernière semaine ! ) pour reconnaître finalement que les principaux candidats étaient issus d’ethnies qui s’opposent depuis des lustres. Idem en Côte d’Ivoire. Trop souvent, Rfi évite d’aborder les sujets qui fâchent et elle les minimise ou alors, tout simplement, elle les occulte, ce qui est bien pratique d’un certain point de vue.
- Cette façon de faire montre que rfi ne respecte pas suffisamment les africains : dire la vérité fait toujours avancer dans le bons sens.
- En guise de conclusion : ces quelques points que je soulève, parmi d’autres, hélas, ne sont-ils pas plus importants qu’une simple erreur sur le sens d’un mot ?
PSB France Normandie

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